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CLINOGYRE d'Odier et Bessière
Dans les années 30, on était toujours à la recherche de la formule offrant la plus grande sécurité dans toutes les phases de vol. Le clinogyre fait partie de cette série d'appareils censés y répondre.
Un peu d’histoire:
(Photos "glanées" sur le net)
Le clinogyre pourrait être assimilé à un biplan dont l’aile inferieure est fixe et l’aile supérieure constituée par un rotor tournant par clinogyration, les deux systèmes portant chacun, sensiblement, 50% du poids total.
La portance d’une aile d’avion, excellente aux petits angles, est mauvaise aux grands, avec un risque de décrochage vers 15 à 18° d’incidence. Au contraire, la polaire d’une voilure tournante, très bonne aux grands angles, devient médiocre aux faibles incidences.
Le clinogyre ne peut donc se mettre en perte de vitesse, atterrit quasiment sur place (15 à 40 mètres aux essais), décolle facilement et est d’un pilotage aisé. Sa portance, en chute verticale, est sensiblement le triple de celle d’un avion sans rotor.
Clinogyre et autorotation (pour faire simple….)
L’autorotation s’explique en considérant le rotor d’un simple moulinet tournant à vide et dont le pas des pales diminuerait de plus en plus : la vitesse de rotation augmenterait. Quand le pas deviendrait nul, la rotation continuerait ; elle subsiste d’ailleurs en cas d’attaque oblique du vent et peut s’effectuer aussi bien dans un sens que dans l’autre, suivant le sens du lancement.
La clinogyration ne peut s’effectuer que dans un seul sens. Si l’incidence des pales près du moyeu est similaire à celle des pales du rotor d’un autogyre, elles sont tordues positivement vers leurs extrémités et deviennent, de ce fait, porteuses.
Si le clinogyre est en chute verticale, la rotation produit une poussée qui ralentit la descente. En déplacement oblique, la variation des profils le long de la pale produit une action analogue. De là la justification du mot « clinogyration » : rotation due à l’incidence.
Si la présence du rotor pénalise légèrement la vitesse de déplacement, sa présence accroit notablement la sécurité et réduit vitesses et distances de décollage et d’atterrissage.
Le clinogyre d’Odier et Bessière
Le CAUDRON C193 F-AJSH n/c 4/6478 servit de support pour les essais du clinogyre. Cet appareil disputa le Challenge International des avions de tourisme du 21/07 au 5/08/1930 où il se classa 24eme sur les 35 finalistes avec 311 points (mini 160 maxi 31 piloté par Arrachart et Puillet.
Bibliographie pour en savoir plus:
- Les Ailes du 23 juin 1932
- L’Aerophile de juillet 1932
- L’Aeronautique de septembre 1932
Tous les documents ci-dessus: Source gallica.bnf.fr / BnF
La maquette:
Source gallica.bnf.fr / BnF
Le seul plan 3 vues "exploitable" est tiré de l'article paru dans l'AERONAUTIQUE de septembre 1932.
Se reporter aussi à la présentation du CAUDRON C.193 pour la cellule de cet appareil.
A propos de la déco
Seules différences avec la version ayant participé au Challenge International des avions de tourisme: le n°19 a été apposé sur les cotés du capot moteur et la mention « clynogyre Odier et Bessière » mentionné en lettres de couleur claire, sur les flancs du fuselage.
Montage:
Concernant le rotor, j’ai intercalé entre les deux faces des pales, une fine tôle en métal tirée d’une « étiquette de ferrailleur ». Le but étant, bien sûr, de leur assurer une certaine rigidité et de pouvoir leur donner le vrillage adéquat. Il est négatif à l’emplanture évoluant vers le positif en extrémité de pale.
Renfort: étiquette de ferrailleur..... .......qui facilite la tenue du vrillage
De plus, pour les perfectionnistes, le mat qui supporte le rotor doit etre légèrement incliné sur la droite (et non sur la gauche comme il l’est sur ma maquette). J’ai découvert l’info trop tard et j’avais une chance sur deux de me planter. Ce qui fut fait.
Le haubanage du mat est en cap 3/10.
Quelques photos:
Un peu "mastoc" le rotor, mais il a été dessiné d'après le plan 3 vues ci-dessus.
Pour téléchargement gratuitement le modèle, cliquez ci-dessous.
ou sur le site de Pierre:
http://pierreg.free.fr/carton/projet/myproj.htm
Bons vols.
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Commentaires
2Michel VITEAUMercredi 20 Septembre 2017 à 16:47Et encore un modèle très original ! Bravo Philippe !
Je viens de commencer l'aérogyre . . .
Merci et à bientôt, Michel
Merci Michel, et bon montage. A la réflexion, j'aurais du laisser l'axe des ailes libre de façon à bien montrer que celles ci tournent, en soufflant dessus par exemple.
Dommage qu'il n'y ait aucun marquage comme sur le clinogyre. Cela aurait ajouté à l'originalité du modèle.
Je planche maintenant sur le D338. Un sacré morceau de 44cm d'envergure. Il y a un moment que j'hésitais à me lancer sur ce gros modèle même au 1/66. C'est chose faite.
Amicalement
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bizarre comme engin, je ne sais pas si je serais monté à bord